8.08.2010

You don't like rock'n roll and I don't like you.

La théorie-carton-pâte.


Les romans de gare et ceux de Marc Lévy - oui, ceux qui trainent sur les étagères de nos mères (TOUTES, on est d'accord) - les films de Sofia Coppola, les chansons des Beatles. Au final, ça parle toujours de la même chose.



Une fille. Un garçon. Des milliards de possibilités et une fin en queue de poisson-chat.

Oui mais si on métaphorise un peu...
Les garçons c'est un peu comme des gâteaux. Quand t'es une petite fille, y'a les super beaux gâteaux au chocolat, avec des bonbons dessus et pleins de couleur qui vous semblent toujours tellement merveilleux mais tellement loin, en somme : intouchables. A commencer par la prince charmant ou son propre père. Ou les deux. Même le grand frère, ou le cousin au bord de la piscine. Il faut s'y résoudre entre 3 et 5 ans : on ne goutera jamais ces gâteaux.

Puis, on grandit. On se rapproche un petit peu de ces gâteaux. On tombe toujours sur ces gâteaux rangés trop hauts sur l'étagère, ceux que l'on désire mais qu'on ne peut pas attraper. On a beau monter sur des chaises, on finit par perdre l'équilibre et à tomber à la renverse. On perd pied, on se noie et un marin nous ramasse à la petite cuillère. Oui, mais les marins et les gâteaux, c'est pas la même chose au final. Tu sais que les marins reviennent toujours au port.

Un jour, on se résout à goûter un gâteau à notre taille. Pas trop grand, pas trop petit, au chocolat, glaçage vanille ou caramel, cœur fondant ou biscuit aux amandes. C'est les premiers émois. Tu goutes, ça craque sous la langue, ou ça fond. C'est le grand déballage, les flirts adolescents, premières grandes histoires.

Et premières larmes. Certaines gâteaux cachent bien la cerise griotte amère qu'ils cachent en leurs cœurs. Sous un enrobage qui vous laisse pantoise. Ca donne quand même une ribambelle de films plus ou moins réussis, prêts à sauver vos soirées déprimes - et qui parfois, sont aussi efficaces que d'accrocher soit même la pierre qui nous coulera au fond du lac.

Alors, il nous reste plus qu'à choisir entre ces fameux gâteaux 0 calories - mais si, tu sais, ceux qui ne nous tentent jamais vraiment dans la vitrine et qu'on prend parce qu'on fait attention à sa ligne, ou parce qu'on (croit qu'on) a plus trop le choix. Et de l'autre coté, les cupcakes qu'on s'enfile tout l'été. Ceux là, le packaging est super soigné, tu pouvais pas le rater, il est bien exposé et la lumière tombe parfaitement sur ses formes arrondies. Dieu, tu lèves les yeux au ciel, et tu ignores le prix. La gourmandise (le mot est lâché) l'emporte, et tu donnerais père et mère pour quelques bouchées de plaisir. Éphémère. Les amourettes d'été, les histoires sans lendemain, les baisers salés. Une photo peut être, un numéro qu'on oubliera plus vite que son bronzage à la rentrée.

Il y a toujours ces gâteaux que l'on pense TROP gros pour, ceux que l'on s'empêche de manger aussi, sans parler de ceux que l'on ne regarde même pas. Oui, on est réaliste parfois - George Clooney est un gâteau-hors-compétition. Et ceux que l'on fuit parce qu'on a peur de prendre de mauvaises habitudes, d'être trop gourmande, de ne pas suffire. Ceux que l'on abandonne avec regret, qu'on ne finit jamais, un peu comme si, on avait peur d'être écœurée, de ne pas avoir le courage, les épaules assez larges pour tenir la distance. Et finalement, ce sont souvent ces gâteaux là dont on reprendrait bien une part, une grosse belle et généreuse part. Parce qu'on se rend compte qu'ils n'étaient jamais les mêmes à chaque bouchées.

Something different.

Alors, on avance, on continue, jusqu'à la prochaine pâtisserie.
Les meilleurs sont ceux qu'on croise au prochain coin de rue.

Who knows? Un jour, on tombera peut être sur le gâteau que l'on préfère...


Plus la part de gâteau est belle, plus elle a de chance de tomber de travers dans l'assiette au moment de la servir.

1 commentaire:

  1. C'est bon, LA patissière est de retour ça fait du bien :)
    Q

    RépondreSupprimer