8.09.2010

Well there's far too many questions to ask.

Les charmes d'une personne sont une cause moins fréquente d'amour qu'une phrase du genre de celle-ci : Non, ce soir je ne serai pas libre...





Les phrases, c'est simple. En règle général, tu commences à savoir ce que c'est vers 6/7 ans, quand l'école primaire se charge de t'apprendre comment on conjugue les verbes, comment on accorde les noms communs et les adjectifs-de-couleur, les COD et autres PSR que tu oublieras plus vite que le nom de ta première copine. Et puis tu grandis et tu te rends compte que parfois, ce sont des armes cruelles. Du genre de celles qui vous font tomber à la renverse et qui vous bouleverse pendant quinze jours, qui vous font manger des tonnes de biscuits à 15426calories la bouchée. "Chéri, je crois que je vais aller te le prendre en 40, en fait"

Quelques mots alignés partout, une construction anodine parfois, des questions bêtes même.

Je me souviens d'un professeur de philosophie, il n'y a pas si longtemps, qui nous disait que lorsque l'on demande à quelqu'un s'il va bien, on prend toujours le risque de s'entendre dire "non". Bête et méchant.
Imaginez deux secondes la situation.
Jamais vous ne raconterez les milliards de questions qui vous assaillent à un inconnu que vous croisez tout les jours. Et les amis ne posent jamais ce genre de questions. Ils remarquent sur votre visage, à vos gestes, aux traits tirés derrière ce sourire rayonnant. Ce sont des amis, les vôtres.

Il y a, au hasard d'un festival, dans les couloirs d'un cinéma, confortablement installé dans votre fauteuil rouge, presque trop sûr d'être à l'abri du monde entier. Un ancien professeur, une rencontre hasardeuse et la question que vous n'avez jamais voulu vous poser. "Et, tu es heureuse?" A ne plus savoir quel film j'ai vu. A ne plus trouver les mots. J'étais l'absente ce jour là, le regard vide et le sourire-en-radar. Le vide, et le silence pour réponse. Ce n'est qu'une question de masques. Tout semblait aller bien et puis. Les mots qui tuent.

Et puis il y'a les réponses qui s'occupent de vous achever.
"Mais qu'est ce que tu veux que je te dises?" ou quand les bras m'en tombent. Quand vos espoirs s'anéantissent dans un soupir, un murmure au bout du fil.

Il y a peu de phrases qui vous restent, je ne retiens jamais les blagues qui me font rire aux larmes, j'oublie la plupart de leurs anniversaires, et je ne peux pas vous dire précisément les citations de mes auteurs préférés qui pourtant font ce que je suis. Ce que je serais, ce que j'étais.
Mais il y a ces petites choses qui agrippent à vous, et qui ne vous quittent plus.

Le mieux : encaisser.
TO LEARN : le cynisme, l'humour et les paroles des chansons de Cali (éviter cependant Vincent Delerm)

Bilan de la journée : deux euros cinquante et un briquet Union Jack.
Je n'ai toujours rien mangé de concret, ça fait trois jours que ça dure et ça devient impossible.
Music : The XX - Crystalised.

1 commentaire:

  1. j'ai une petite idée sur lidentité des professeurs en question :)
    q

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